Le Mois de l’éducation à l’adoption et à la permanence se déroule en novembre. C’est l’occasion de réfléchir à la permanence pour les enfants, les jeunes, les familles et les communautés de l’Ontario, ainsi qu’aux tendances en matière de bien-être de l’enfance.

L’objectif premier des agences de bien-être de l’enfance est de promouvoir la sécurité des enfants et des jeunes au sein de leur famille et de leur communauté. Lorsque les enfants et les jeunes ne peuvent pas rester avec leurs personnes responsables, les services de bien-être de l’enfance se tournent vers leurs familles et leurs communautés pour planifier les options de placement. Il est essentiel que la planification se fasse en collaboration avec les enfants, les jeunes, les familles et les communautés et qu’elle tienne compte de leur avis. L’identité des jeunes, leur sentiment d’appartenance, leur bien-être général et leurs meilleurs résultats sont soutenus par la continuité des liens. La permanence ne concerne pas seulement le type de placement ou de décision judiciaire, mais aussi les liens et les relations qui soutiennent les enfants et les jeunes tout au long de leur vie.

Les agences de bien-être de l’enfance de la province sont confrontées à des difficultés croissantes pour organiser des placements hors du foyer et des options de permanence pour certains enfants et jeunes, en particulier celles qui ont des besoins complexes, en raison de lacunes et d’obstacles systémiques persistants. L’année dernière, le secteur a connu une augmentation des placements en groupe pour la première fois en cinq ans. Il est important de noter que ces chiffres incluent également les placements sans licence, tels que les hôtels, les motels, les bureaux et les caravanes. Cliquez ici pour en savoir plus sur cette question complexe et ici (anglais seulement) pour obtenir un tableau plus complet des données sur le placement extrafamilial en Ontario et des tendances du secteur.

Malgré les difficultés récentes, les données relatives aux placements extrafamiliaux des enfants montrent que :

  • La proportion d’enfants et de jeunes placés hors de leur foyer vivant avec des personnes qu’elles connaissent (soins fournis par une proche sans prise en charge, en soins coutumiers et soins fournis par une proche avec prise en charge) est passée de 36 % à 45 %.
  • Le nombre d’enfants et de jeunes placés en famille d’accueil a diminué de 38 %.
  • Le nombre d’adoptions et d’accords de garde légale a diminué régulièrement en cinq ans[i]

Ces tendances s’inscrivent dans le cadre de la refonte des services de bien-être de l’enfance, de l’accent mis sur la recherche et l’engagement des familles et sur la parenté, des 9 engagements de réconciliation du secteur de la bien-être de l’enfance, des appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, des obligations législatives, notamment la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et des pratiques d’équité raciale « Une vision, une voix ». L’Ontario s’efforce de mettre en place une planification de la permanence qui tienne compte de la culture et qui soit centrée sur les identités dès le départ, et qui tienne compte de l’histoire et des conséquences du colonialisme, des préjugés systémiques et du racisme.

Bien que le nombre global d’adoptions en Ontario soit en baisse, certains enfants et adolescents pris en charge par les services de bien-être de l’enfance continuent d’être adoptés par des membres de leur famille ou d’autres personnes qu’ils connaissent, ou lorsque ces options ne sont pas disponibles, par le biais d’un processus d’appariement avec des candidats à l’adoption. L’Ontario recrute des personnes responsables et des parents adoptifs qui reflètent les divers besoins et identités des enfants et des jeunes, y compris la race, l’ethnicité, la langue, la religion, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre. Les enfants et les jeunes qui nécessitent une procédure d’appariement sont souvent plus âgés, font partie d’une fratrie, ont subi des traumatismes et peuvent avoir des besoins complexes. Les parents adoptifs facilitent le maintien des liens avec les familles et les communautés primaires en faisant preuve d’ouverture, ce qui est essentiel pour parvenir à la permanence.

Pour en savoir plus sur le processus d’adoption en Ontario, ou pour trouver des possibilités d’éducation et de connexion, visitez le Conseil d’adoption de l’Ontario et Connexions Entrelacées.

[i] Données tirées du rapport supplémentaire sur les paiements de transfert pour le bien-être de l’enfance pour le quatrième trimestre 2023-24 de 38 agences de bien-être de l’enfance non autochtones. À noter : Ces données n’incluent pas celles des agences autochtones pour le bien-être de l’enfant et de la famille, car il n’existe pas d’accord de principe de PCAP. Il convient toutefois de noter que les résultats agrégés des agences non autochtones incluent les enfants et les jeunes des Premières nations, Inuits et Métis, comme l’exige le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires.